vendredi 31 janvier 2014

Toit et moi

 Il est fréquent qu'un  réseau social sur le net me permette de  faire des découvertes , d'apprendre un peu sur le monde qui nous entoure .


  Google +  est souvent le point de départ  d'une recherche  pour un fait d'actualité ou un mot de  vocabulaire, un morceau de musique;des liens m'envoient sur des  sites auxquels  je ne  me serais jamais connectée faute de les connaître
Le premier exemple qui me vient  à l'esprit  est celui du signe# 
qui pour moi était "dièse" ; j'ai fait le lien entre le mot hashtag  et ce symbole dont j'avais compris  qu'il  correspondait à des  informations ou commentaires liés à un mot clé  en interrogeant  la personne qui utilisait ce terme dans  son billet .Certains auraient pu ignorer ma question  mais  elle , elle a éclairé ma lanterne .
Avec le mot "steampunk" j'ai découvert - ouvert la porte d'un univers artistique complexe ,fantasmagorique avec des objets , des dessins  ou une architecture superbes





 
 

Aujourd'hui c'est Facebook qui m'a entraînée ailleurs ; les affiches  de Pierre Frankel  m'ont  fait un clin d'oeil à partir de la page du cinéma l'astrée









 Jeux  avec les maux et les mots de tous les jours

 Cette image
m'a renvoyée  au lien ci dessous et à un article de "courrier international"   dont le sujet est l'hébergement  des  sans abris
http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/24/une-petite-maison-qui-voit-grand

"parquée entre deux voitures, trône la plus petite maison de la capitale allemande. A première vue, ce conteneur noir de 4 mètres carrés posé sur une remorque a plutôt l’air d’une camionnette de livraison. Sur son toit, une demi-coupole à laquelle on accède par une échelle située sur le côté du conteneur : bienvenue dans la chambre à coucher de l’Unreal Estate House [jeu de mots construit sur l’anglais real estate, qui signifie “immobilier”, et unreal, “irréel”]. 


Au rez-de-chaussée, on peut faire tenir 4 adultes debout. Pas un de plus. Mais on y fait aussi tenir tout ce dont une maison a besoin. A gauche, un coin cuisine avec un réchaud à gaz portatif. Une planche de bois qui va jusqu’à la paroi opposée sert de table. Lorsqu’on la relève, on découvre des toilettes mobiles et un trou pour l’évacuation de l’eau de la douche. Le réservoir d’eau est accroché au plafond. Les deux portes coulissantes en Plexiglas qui composent la paroi avant de l’Unreal Estate House offrent à ses occupants une vue imprenable sur le Landwehrkanal. Cette maison miniature est toutefois encore en travaux : sa chambre à coucher prend l’eau et ses équipements intérieurs doivent être vissés et vérifiés.






 http://www.paperblog.fr/5856623/une-maison-steampunk-sur-roues/http://www.paperblog.fr/5856623/une-maison-steampunk-sur-roues/
 http://actu.orange.fr/une/a-strasbourg-des-architectes-creent-un-abri-d-urgence-pour-sdf-afp-s_2796908.html

jeudi 30 janvier 2014

Turambo

Les anges meurent de nos blessures   de Yasmina Khadra   , un roman qui a été éreinté par certains critiques  et s’est retrouvé dans la liste des «cadeaux  à ne pas faire pour Noel»  publiée par  je ne sais plus  quel journal;quand j’ai lu l’article  je  venais de  l’acheter  en prévision  d’une  hospitalisation programmée  car c’est un auteur  que  j’aime  lire et cela m’a fait craindre une possible déception .







 Sans  raison
Ce roman  se range  séparément des autres livres de l’auteur : ni autobiographie romancée ni  roman policier mettant en scène l’Algérie d’il y a 20 ans  entre attentats et activités souterraines de ceux qui  détiennent  finances et pouvoir  pas plus que récit  qui s’appuie  sur
des réalités politiques telles que  les attentats  en Israel et  la vie de  palestiniens , les talibans   en Afghanistan ,les  activités  de mouvements  terroristes dans lesquels s’engagent certains  de ses personnages et que d’autres de ses personnages  subissent , les mouvances FIS-GIA dans  l’Algérie des" années de plomb»
L’histoire a pour cadre l’Algérie  des années 1920-1930  ;c’est  celle d’un gamin  indigène amené  à la boxe  par  un rêve de meilleure fortune et  les ambitions de certains  de ceux qui  constituent son entourage .
Les  différents  niveaux  de langage relevés  comme des incongruités par certaines   critiques  ne m’ont pas  heurtée  et sauf  dans  l’envolée des dernières pages  le texte  est  en adéquation  avec  ce que pourrait raconter  un personnage  60 ans  après  les  faits  et après  une vie de lectures et  de reflexion .
La  ségrégation entre les différents occupants de l’Algérie de  l’entre deux guerres  et  les rapports  de ceux ci les  uns avec les autres  , voilà sans doute le thème central  développé dans ce roman tout en contant une vingtaine d’années de la vie   d’un  gamin  qui devient célèbre presque «à l’insu de son plein  gré « 
 Les femmes  et leurs relations avec les  hommes ,les «araberbères» (néologisme de Yasmina Khadra ) entre eux , avec  les  autochtones  issus de  l’immigration ,ou avec  le «gratin» des  colons  , les musulmans  et les  chrétiens ou les  juifs ,la guerre et ses conséquences  à  l’échelle  humaine  sont  d’autres élements de la trame de ce roman  qui pose  in fine la question  du droit et des possibilités d’un individu  à agir selon ses  convictions , en tenant compte de ses émotions   non obstant le pouvoir lié à l’argent  qui use  de ses possibilités de contraindre pour maintenir  ses positions  et  favoriser  ses ambitions .
En écrivant ceci   l’expression  « droit  d’un peuple à l’auto détermination»  m’est venue à l’esprit  ; ce roman serait  il  une métaphore  ? 


http://www.lexpress.fr/culture/livre/yasmina-khadra-poings-durs-coeurs-tendres_1283557.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131220.OBS0371/13-livres-a-ne-pas-offrir-pour-noel.html

mardi 7 janvier 2014

genetique et environnement

http://www.huffingtonpost.fr/ariane-giacobino/transmission-genes-epigenetique_b_1879797.html
HÉRÉDITÉ - Il y avait la transmission classique de traits et caractères héréditaires, l'histoire de Gregor Mendel, le moine du XIXe siècle étudiant des pois colorés, et par cela, définissant les lois de l'hérédité.
2012-09-13-592pxMendel_seven_characters_fr.jpg
Diagramme des 7 phénotypes du pois observés par Gregor Mendel

Mais depuis peu, on comprend que l'environnement peut modifier le degré de fonctionnement des gènes, sans en changer la séquence ADN. Il ne s'agit plus de génétique et de mutations, mais d'épigénétique.
2012-09-13-Epigenetic_mechanisms2.jpgLa modification épigénétique à l'heure actuelle la mieux caractérisée, est une modification chimique de l'ADN qui change son degré de "lisibilité", donc permet ou non le fonctionnement des gènes concernés.
Le fonctionnement des gènes peut varier selon les changements dans l'environnement. Et en plus, ces modifications sont transmissibles au travers des divisions cellulaires, mais aussi, pour certaines, au travers de quelques générations.
L'histoire des pois s'en trouve donc bien compliquée: l'environnement sous toutes ses formes, ou presque, semble pouvoir être traduit en modulation de fonctionnement des gènes.
Un imbroglio génético-épigénétique...
2012-09-13-765pxNHGRI_human_male_karyotype.pngOn explore alors l'effet de l'environnement, sous forme de polluants, de stress psychologique, d'alimentation, de mode de vie et autres, sur ces marques chimiques dans le génome.
Mais c'est la perplexité, lorsque les premières études sur les rongeurs rapportent, en 2005, des modifications épigénétiques transgénérationnelles suivant certaines expositions à des toxiques. Après une exposition à un pesticide, on retrouve des traces épigénétiques jusqu'à 4 générations en aval. On prend alors la réelle mesure de la complexité du phénomène.
Moments d'effarement: va-t-on voir émerger beaucoup plus fréquemment certaines affections à cause du mode de vie de nos ancêtres, ou du notre? Le tabac, le DDT, les disrupteurs endocriniens... Subir les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ce qu'on vit, c'est une chose. Mais risquer de les transmettre ensuite, c'en est une autre.
2012-09-13-800pxDiethylstilbestrol2.jpgOn pense à l'affaire du Distilbène, qui a récemment fait parler de ce type de problématique: non seulement les filles des femmes ayant pris du Distilbène pendant leur grossesse présentaient des malformations de l'utérus et autres problèmes, mais il était publié en 2011 par l'équipe de Charles Sultan à Montpellier, qu'à la génération suivante, les petits garçons présentaient bien plus fréquemment des malformations uro-génitales.
Une transmission mère-fils, alors que c'est la grand-mère qui a pris la substance? On évoque là aussi des modifications épigénétiques et leur transmission
.http://www.youtube.com/watch?v=bBp3JVLAudc
 Du côté des neuroscientifiques, on y pense aussi
Le groupe de recherche de Michael Meaney, à l'université canadienne McGill, a publié en juillet 2012 dans les Archives of General Psychiatry, que les individus ayant subi des abus dans l'enfance présentaient des modifications épigénétiques spécifiques dans l'ADN extrait des neurones, pour différents gènes.
Une trace biologique d'un stress psychologique?
Cette même équipe avait déjà décrit que des différences dans comportement maternel, chez des rongeurs, pouvait modifier les marques épigénétiques de leurs bébés, dans des gènes impliqués dans la réponse au stress.
Un rôle des bons ou mauvais soins maternels sur le cerveau des bébés?
On voit apparaitre derrière ces hypothèses des raccourcis dangereux: il ne s'agit pas d'un destin mais d'une mesure d'une cause et d'une marque biologique, celle-ci heureusement démontrée réversible par ces mêmes travaux.
2012-09-13-Gheynmuisje2.pngFaisant un pas de plus dans ces explorations, une équipe américaine publie en août 2012 dans la revue Biological Psychiatry, que chez les souris, l'exposition au stress social durant une période comparable à celle de l'adolescence chez l'humain, peut induire des modifications durables du comportement (anxiété). Modification également des taux d'hormone de réponse au stress (corticostérone).
On pouvait s'y attendre. Mais bizarrement, les mesures comportementales montrent que femelles exposées sont plus anxieuses que les mâles exposés. De plus, en explorant ensuite la descendance des souris, stressées ou non, une étonnante observation: une transmission de cet état anxieux à la génération suivante (2ème génération), mais uniquement aux femelles, et non aux mâles. Et encore à la génération suivante (3ème génération), seules les femelles manifestaient cet état anxieux.
2012-09-13-502pxMendel_Gregor_18221884.jpgGregor Mendel (1822-1884)
Curieuse inégalité des sexes.
Un imbroglio génétique? Ou épigénétique? Ou comportemental? Difficile de comprendre. Car il faut encore ajouter que le fond génétique peut modifier la réponse épigénétique.
Quoi qu'il en soit, une notion essentielle à garder à l'esprit: les marques épigénétiques sont potentiellement transmissibles, mais aussi potentiellement réversibles. Une possible résilience biologique.
Alors n'entrons pas dans le raccourci dangereux de penser un déterminisme dicté par l'environnement: il y a justement une marge de manœuvre pour que les devenirs les plus divers soient toujours possibles.