dimanche 23 mai 2010

dimanche .... 2 heures

Sur les rotules mais le cerveau ne se "déconnecte "pas
Petite pilule , gouttes ... hyperglycémie ... les pensées tournent entre sphénoïde et temporaux juste derrière les orbites où les yeux me font mal .
Je baille à me décrocher la mâchoire ( le mandibule inférieur seulement ) .
J'ai lu , je ne sais où ,qu'une des plus grande crainte des français était la déchéance sociale : la perte d'un statut professionnel , un déménagement vers un quartier moins coté , le recours aux services sociaux ....
C'est fait ou en train de se faire et ce n'est pas cela qui m'affecte mais de façon beaucoup plus primaire l'angoisse du lendemain ,celle d'avoir un toit sur la tête et la force d'élever les enfants , de pouvoir encore les aider à acquérir un ouverture d'esprit leur permettant d'être demain des Hommes debouts ( Homo Sapiens sapiens erectus )
Heureusement pour moi je suis convaincue que ce n'est pas le paraître qui fait la valeur d'un Homme .
Si je n'avais pas cette certitude ancrée dans un coin de mon cerveau j'aurais perdu ce qui fait que je vis encore d'une vraie vie pas une vie virtuelle entre écrans .
Secouée ces derniers jours par des vagues de fond j'ai la peur au ventre et en parallèle la conviction qu'il y aura une issue .
A coeur vaillant rien d'impossible dit un ami de coeur
Faîtes , mon Dieu, qu'il ait raison et que je garde la foi des charbonnier (*) en la validité de cette maxime
Docteur .... un peu de digitaline s'il vous plaît



(*)Avoir une conviction absolue, inébranlable et naïve.
Marguerite Gentzbittel, cette femme proviseur au lycée Fénelon, est maintenant à la retraite depuis presque 10 ans ... elle a écrit ce superbe livre : "la foi du charbonnier" Avant, elle ne pouvait se permettre de s'exprimer (car nous sommes, dans l'enseignement, comme dans d'autres métiers, soumis au "devoir de réserve" ... Enseignante très laïque, elle avait pourtant gardé une foi très vive (catholique) et dans son livre, avec beaucoup de verve, elle dit son"évangile, son amour de la liberté, sa haine des "croisades". Elle se proclame obéissante mais non soumise, catholique mais non vaticane, charitable mais peu morale

jeudi 20 mai 2010

où est passé Jules Ferry ?

"Au contraire, il a paru tout naturel que l'instituteur, en même temps qu'il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage ou du calcul. [...] »
Dans une de ses lettres Jules Ferry évoque le nécessaire enseignement des règles morales , celles qui permettent à la vie sociale d'exister sans que ce soit un remake de la guerre du feu version 2010 ( côté Wagabous de préférence ).
Au sein du collège éponyme de l'homme d'état sis en notre bonne ville de Chambéry je crois que tous ces principes - d'origine judéo- chrétienne qui sont à la base de notre façon de concevoir les modalités normales des relations humaines - sont parfois oubliés , y compris par certains membres du corps professoral et hiérarchie administrative .
La loi du " je gueule plus fort " prends souvent le pas sur le règlement intérieur et c'est fort dommageable tant pour les élèves qui sont venus pour apprendre quelque chose que pour certains enseignants qui essayent de remplir la tâche pour laquelle ils ont mission .

En tant que parent d'élève pas tout à fait étranger au monde de l'enseignement je trouve déplorable que par démagogie il soit laissé à quelques élèves la possibilité de s'engouffrer dand les failles des comportements des adultes
- absence de réaction face à des actes de violence ou de non respect
- articles du règlement intérieur dont l'application est dans la pratique non vérifiée
- devoirs non corrigée ou cours manifestement non (ou si peu ) préparés ...
Tant que les adultes feront preuve de manque de rigueur envers eux même , qu'ils préfèreront le laisser faire plutôt que le maintien des règles de vie au sein des classes dussent ils faire taper le poing sur la table , qu'ils tairont leur incapacité à tenir une classe plutôt que de demander l'appui dont ils ont besoin , qu'ils useront eux aussi d'une certaine violence je ne vois pas comment ils peuvent prétendre enseigner .

J'ai assisté - par les hasards du moment - à une commission vie scolaire qui a tout eu d'une parodie : professeurs muets , présence d'une dizaine d'élèves convoqués et accompagnés par des parents leur trouvant des excuses sans que personne recentre le débat vers la vie scolaire ( il faut comprendre .... ) et les dérives à corriger , annonce de sanctions ultérieures et dont l'application est édulcorée après avoir été remise maintes fois à l'incartade suivante .

Il est évident que les élèves ne peuvent qu'en rire tandis que quelques adultes dont je fais partie le déplorent et que les professeurs dans leurs classes s'évertuent de tenir le cap pour transmettre des connaissances et des principes .

Bonne chance aux hommes de bonne volonté .

mardi 18 mai 2010

livres à empaqueter ou non

De "trois femmes puissantes " à " mon enfant de Berlin " en passant par "mère et fille , un roman " ou "un heureux évènement "

http://www.femmes.com/var/fem/storage/images/media/images/culture/litterature/prix-goncourt-2009-trois-femmes-puissantes-de-marie-n-diaye/121812-2-fre-FR/prix-goncourt-2009-trois-femmes-puissantes-de-marie-n-diaye_reference.jpg

voilà des histoires de femmes qui nous sont contées par des femmes .

http://i69.servimg.com/u/f69/11/69/59/15/eliett10.jpg
Eliette Abecassis


Des trajectoires différentes et des contextes différents pour des émotions , des questions , des réflexions écrites qui par moment rejoignent les miennes .
De la relation à un père qui a été un grand absent influant en cela sur la trajectoire humaine de l'une des héroïnes de Marie Ndiaye à celles que l'on peut avoir avec sa mère , de la vie d'une femme mise en déroute par les actes de son époux qui est resté dans l'orbite de la femme qui l'a mis au monde ce qui est écrit dans ces ouvrages est transposable par morceaux dans notre monde à nous .

http://magiejacynthe.m.a.pic.centerblog.net/enws6jzt.jpg

Il y a aussi des morceaux d 'Histoire dans ces pages qui vont de l'Europe en fin de seconde guerre mondiale à l'Afrique d'aujourd'hui entre guerres et guérillas , famines et SIDA .
Entre les lignes de ces histoires il y a aussi l'histoire , celle qui s'écrit au jour le jour et dont l' écho se retrouve dans l'Histoire réécrite à postériori . Peut être retrouvera t'on dans cette dernière , aux pages consacrées à la fin du XX et début du XXI ème siècles , au moins quelques lignes sur les femmes et la maternité entre mouvements féministes et Leche League ... Elisabeth Badinter y figurera peut être pour ses prises de position sur des questions dont E. Abecassis a fait un roman

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L'Histoire est bien présente en contrepoint de l'histoire quotidienne à travers celle d'une jeune femme engagée dans la Croix Rouge au moment de la fin de la guerre en Europe contre l'Allemagne nazie et aux premiers temps qui suivirent l'armistice et les accords de paix d'où découlèrent la partition de Berlin et celle de l'Allemagne .
Sous celle ci sont évoquées les relations intra - familiales qui elles sont indépendantes de l'époque .
C'est par tous ces aspects que ce livre , "mon enfant de Berlin " , m'a plu
"mère , fille , un roman " serait aussi à mettre dans mes favoris .... mais il y en a tellement qui sont mes élus d'un moment (et que je garde) que je ne sais plus comment les ranger .
Il y en a d'autres tel "un heureux évènement " lu par ce que j'avais beaucoup aimé l'écriture de "la répudiée " et qui ne m'a pas accrochée , ceux dont j'ai trouvé la lecture agréable mais qui ne m'ont pas emballée ... cela en fait moins à empaqueter !






Nb :Le contrepoint est l'art de faire chanter en toute indépendance apparente des lignes mélodiques superposées, de telle manière que leur audition simultanée laisse clairement percevoir, au sein d'un ensemble cohérent, la beauté linéaire et la signification plastique de chacune d'elles, tout en lui ajoutant une dimension supplémentaire, née de sa combinaison avec les autres.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/contrepoint/
http://www.femmes.com/culture/lecture/prix-goncourt-13982
http://i69.servimg.com/u/f69/11/69/59/15/eliett10.jpg
http://magiejacynthe.centerblog.net/rub-Entres-vous-et-moi.html
http://www.albin-michel.fr/fiche.php?EAN=9782226167200

tout en carton ... même moi !

C'est l'objectif final : mettre en carton tout mon bazar familial et familier , mon propre b***** et celui des enfants (1)
Je trie en faisant une part de classement vertical
Adieu documents mis de côté en prévision de cours que je n'assurerai plus , progressions verticales et formulation des concepts suivant les niveaux d'enseignement ( fin de mes rêves d'agrégation ... ) , livres de classes obsolètes ...
Sans regret je jette des courriers d'il y a quelques années même pas ouverts ... si c'était une facture j'ai dû la régler car l'huissier ne s'est pas présenté et si c'est de la publicité c'était déjà sans importance .

Le pire , jusqu'à ce jour , n'a pas été de faire des cartons de livres (petits !) ni même de me décider à ranger ceux que j'aurais peut être envie et le temps de parcourir dans les jours qui viennent mais de placer dans le sac pour la déchetterie les documents , dossiers , feuilles volantes , références notées sur des bouts d'enveloppes , notes prises lors de conférences ou de formations .... bref , une partie de ce qui faisait partie de moi en tant que "prof " .
Là c'est le déchirement le "non , pas ça ! " pour finir par agir de façon raisonnée en déposant tel vieux cahier ou paquet de feuilles sur la pile des "à jeter " .
Je n'ai pas encore fait le deuil de cette partie de moi qui était fusionnée avec ma fonction ... voilà pourtant 5 ans ou presque que je n'ai pas fait cours , le rectorat veut me mettre à la retraite et j'ai dit " j'accepte " ce qui n'est pas un choix .
J'accepte ... non , je n'en suis pas encore à accepter dans ma tête ! alors écrire , comme l'exigent des bureaucrates , le " je demande.... " qui aboutira à une situation administrative que je vis comme une mise au rebut voilà qui est exiger beaucoup de moi
La fonction fait la femme ? non , pas complètement en tout cas ! mais elle a participé à faire ce que je suis et voilà qu'après avoir enseigné le principe d'adaptation
j'en fais les frais !

« C'est vraiment trop inzuste ! »

http://720lignes.blog.lemonde.fr/files/2009/04/calimero.1239543996.jpg









(1) je n'emballerai pas les affaires de pettezouille car je n'ai plus accès à sa chambre .... because cartons !
Pour les 2 aînés il me faut bien suppléer à leur absence , absence qui ne veut surtout pas dire qu'il n'ont rien laissé ici .
nettoyage par le vide assuré

http://720lignes.blog.lemonde.fr/category/pays/italie/

jeudi 13 mai 2010

Le monde nous est apporté sur un plateau

Hier soir le Totem était plein d'un public qui s'est enthousiasmé à écouter 3 ouds se répondre , être en phase , jouer avec une complicité qui doit à la fratrie et au travail commun de 3 musiciens de Palestine


http://www.letriojoubran.com/files/pictures/medium/cd_triojoubran_majaz.jpg


Le trio Joubran m'a emmenée dans sa musique soulignée par les percussions , les regards échangés , le jeu et les sourires , l'expressivité d'un visage et d'un corps pris dans la musique

Je vous laisse écouter

http://www.metacafe.com/watch/2501203/le_trio_joubran/

http://www.youtube.com/watch?v=tgT10jqy7O0


En première partie un quatuor voix et instruments a préparé nos oreilles à ces sonorités différentes de celles sont plus usuelles dans nos contrées .
Un temps agréable mais pas cette écoute avec les yeux , le corps en plus de l'ouïe qui fut la mienne ensuite .


J'étais aussi entrée dans la musique d'Ibrahim Maalouf venu il y a quelques semaines à Malraux mais ce ne fût avec la même intensité . Pourtant je m'étais dit alors que c'était un moment spécial .
Le musicien et ceux qui jouaient avec lui ce soir de début avril m'avaient entrainée dans le sillage du rythme et des sonorités mais hier fût vraiment particulier , une attirance viscérale qui a duré tout le temps du spectacle et que je retrouve avec quasiment le même envoûtement , dans les enregistrements .

Si la trompette ou le piano d'Ibrahim Maalouf dans Beyrouth m'ont laissée à chaque note dans le sillage de la précedente et en attente de la suivante

http://www.dailymotion.com/video/x45ila_ibrahim-maalouf-new-morning_music

http://farm4.static.flickr.com/3224/2760079048_ef9c56b6a7.jpg?v=0


il y eût des temps d'écoute moins soutenue alors qu'hier soir le jeu des musiciens faisant sonner les ouds m'a gardée dans la bulle magique jusqu' à après le dernier rappel .

Ils ont joué en exprimant le bonheur de le faire dans leur manière d'être

http://itsjustanillusion.files.wordpress.com/2009/11/trio-joubran3.jpg






sans chercher à attirer l'attention sur la situation de leur pays contrairement à ce que fît le groupe Tartrit qui est lui venu à Chambery en fin d'hiver .

Hier soir j'ai vécu la musique qu'ils nous ont offerte .
Merci

http://itsjustanillusion.wordpress.com/2009/11/10/le-trio-joubran/

http://farm4.static.flickr.com/3224/2760079048_ef9c56b6a7.jpg?v=0

dimanche 9 mai 2010

enseigner : un choix d'actions (Chambery )

Un vendredi soir , fin janvier, réunion au lycée Vaugelas pour les élèves et leurs parents "embringués " dans une action reliée à la cordée de la réussite avec l'université de Savoie en tête de liste .


http://www.linternaute.com/savoir/magazine/photo/les-sportifs-d-antan/image/alpinistes-479072.jpg


J'utilise volontairement un vocabulaire à connotation électorale car j'ai été très rapidement convaincue que l'intérêt des élèves n'est pas la seule motivation et je doute même que cela soit dans les premières motivations du processus . ( La réunion en question a été programmée alors se déroulaient les journées de l'excellence et de la réussite .... volontairement )

Au niveau collèges l'extension de la machine à gaz est intitulée " l'ascenceur " .... je vous laisse apprécier et ce d'autant plus qu'un des intervenants à reconnu que " l'ascenseur social " qui a fonctionné pour nos générations est en panne depuis une trentaine d'années (vingt au minimum ).
Une de mes filles a été sélectionnée pour intégrer le système (éléve boursière et "méritante " , avec des résultats corrects ... ) et va depuis quelques semaines faire des dictées en guise de tutorat le vendredi soir .
L'essentiel de ce qui serait à travailler pour bien "tourner " au lycée et dans le supérieur n'est pas effleuré dans ce cadre pas plus que travaillé réellement en classe
- analyser un document en fonction de la question posée et des connaissances sensées être acquises
- faire une synthèse d'informations , exploiter des résultats ...
- retravailler un devoir en utilisant le corrigé , comprendre ses erreurs

Est ce réalisable correctement en classe avec l'effectif et l'horaire imparti ?
Je pense que oui , en gérant l'hétérogénéïté ( c'est à dire en n' ayant pas les mêmes attentes , en travaillant sur des exercices de difficulté graduée ) et en faisant des impasses sur les points du programmes qui ne constituent pas des pré-requis incontournables pour une progression verticale .
Comme pour tout ou presque dans l'éducation et l'instruction c'est une question de volonté de poursuivre des objectifs plus ambitieux que de se contenter du minimum .
C'est aussi une question de formation et comme le disait une directrice d'école primaire une affaire de vocation .
S'investir ou non , être là par ce que l'on veut travailler avec et pour les jeunes ou pour la feuille de paye , réfléchir sur nos pratiques ,et les faire évoluer , ou attendre la retraite dès le début de carrière ....
La réussite passe par là bien plus que par des programmes de façades ambitieuses où l'on fait miroiter aux parents et aux élèves que "la société a besoin que ces jeunes accèdent à des postes importants " que " regard neuf qu'ils pourraient apporter serait essentiel "
( regard neuf car non habitué à vivre parmi les élites ... sous entendu explicite )
Le discours ne m'a pas convaincu et m'a même franchement déplu par sa démagogie de même tendance que les modalités d'accès particulières à certaines grandes écoles ou cursus pour les élèves de ZEP .

Au niveau du lycée Vaugelas si je relis le texte publié par le site Eduscol il me semble qu'ils ne sont pas dans les clous
http://eduscol.education.fr/cid50320/journees-de-l-excellence-et-de-la-reussite.html
"Les lycées qui participent ne proposent pas de classes préparatoires aux grandes écoles et sont situés dans des quartiers prioritaires ou de petites villes. Ceux qui expérimentent un dispositif de réussite scolaire, principalement ceux qui font partie d'une cordée de la réussite, sont particulièrement visés."
"Les cordées de la réussite instituent un partenariat entre des établissements d'enseignement supérieur et des lycées situés dans des quartiers prioritaires. Elles peuvent mettre en place un tutorat, un accompagnement scolaire ou un internat. Elles visent à guider les élèves motivés qui en ont la capacité vers des parcours d'excellence. Des entreprises, des associations et des collectivités territoriales s'impliquent dans l'opération"

[...].occasion d'informer les élèves, de les motiver et de lutter contre les phénomènes d'autocensure qui les détournent des voies d'excellence."

et les actions entreprises au niveau relèvent plutôt du bricolage , pour ce que je peux en voir . Au niveau lycée ils attendaient les financements pour les heures de soutien devant être assurées par des enseignants en poste dans l'établissement ... et que le diagnostic des difficultés rencontrées par certains élèves soit effectué .

Il faut arriver en sourire quand c'est à pleurer

La question essentielle n'est pas traitée dans le dispositif poudre aux yeux qui nous a été présenté









Comment maintenir la foi dans la justice du mérite scolaire quand les méritants eux-mêmes finissent par perdre ? *

C'est peut être pour maintenir cette" foi dans la justice du système scolaire " que travaillent une partie des enseignants et du personnel d'encadrement éducatif au lycée Monge .
Le dispositif école ouverte fonctionne depuis plusieurs années et les élèves qui y participent trouvent apparemment un intérêt puisqu'il n'y a pas de désaffection

En 1ère Sti ne travail sur les programmes des différentes filières proposées et des heures de soutien ciblées ont permis d'accrocher au train des wagons -élèves pour qui initialement , en fin de seconde , la situation était critique .

Ce travail effectué par des collègues n'est pas quantifiable en heures mais si on considère le résultat en terme d'élèves tirés d'affaire le bilan est lourd... de réussite .

J'ai , il y a un trimestre de cela maintenant , trouvé dommage le dédain affiché par certain professeur de Vaugelas pour ce qui se fait dans un autre lycée de la ville , lycée qui recrute ses élèves à Jules Ferry qu'ils ont fait rentrer dans leur dispositif de "cordée ... "
Tirer dans les pattes de collègues je n'aime pas !
C'est un état d'esprit qui me déplaît aussi ne suis je pas si sûre que cela de voir d'un bon oeil mes filles se diriger vers ce lycée de centre ville (pour une raison de proximité)
L'enseignement privé sous contrat d'association permettra peut être une alternative qui me siérait mieux et ce d'autant plus que 2 des garçons y ont tiré leur flemme comme ailleurs .

Entre le début de l'écriture de ce billet et sa mise en ligne, les textes sur la réformes des Lycées ont été publiés avec des modifications par rapport aux idées initialement en circulation dans les couloirs .
Un part de la dotation horaire sera utilisée au bon vouloir des établissements ; certains en disposent pour faire des classes de 28 élèves en seconde .... et présenter cela comme un argument de (bon) choix lorsque le lycée présente ses "appâts " aux parents au moment de l'orientation .
L'accompagnement personnalisé représente 72 heures annuelles. Il concerne l'ensemble des élèves. Les équipes pédagogiques et les établissements bénéficient d'une souplesse importante dans son organisation.

Accompagnement personnalisé, tutorat et stages s'articulent entre eux pour permettre à l'élève de construire son parcours de formation. Trois circulaires vont préciser leur organisation.

http://eduscol.education.fr/cid50167/reforme-lycee.html

http://eduscol.education.fr/cid51199/reforme-lycee.html

Quelles vont être les options proposées aux élèves de l'agglomération chambérienne ?
C'est là je pense un critère de choix important dans la décision d'inscrire son enfant dans tel ou tel lycée suivant l'orientation qu'il envisage

Avec les nouveaux enseignements d'exploration, les lycéens découvrent des champs disciplinaires, les cursus possibles au cycle terminal comme dans le supérieur et les activités professionnelles auxquelles ces cursus conduisent. Ils en choisissent obligatoirement deux, dont un dans le domaine de l'économie, parmi plus d'une dizaine de disciplines :

  • sciences économiques et sociales ;
  • principes fondamentaux de l'économie et de la gestion ;
  • santé et social ;
  • biotechnologies ;
  • sciences et laboratoire ;
  • littérature et société ;
  • sciences de l'ingénieur ;
  • méthodes et pratiques scientifiques ;
  • création et innovation technologiques ;
  • création et activités artistiques ;
  • langues et cultures de l'Antiquité (programme paru en 2007) ;
  • langue vivante 3 ;
  • éducation physique et sportive ;
  • création et culture design.

L'enseignement d'exploration choisi n'est pas un pré-requis pour accéder à une série déterminée de première.

Les lycéens peuvent choisir de suivre un enseignement facultatif :

  • arts (arts plastiques, cinéma-audiovisuel, danse, histoire des arts, musique, théâtre) ;
  • éducation physique et sportive ;
  • langues et cultures de l'Antiquité (programme paru en 2007) ;
  • langue vivante 3.



à lire :* http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/01/23/declassement-quand-l-ascenseur-social-descend_733638_3224.html

[....]Ce sentiment de déclassement prend racine à l'école qui s'est longtemps appuyée sur la certitude que les études "payaient", certitude forgée à l'âge de l'élitisme républicain quand, les diplômes scolaires étant relativement rares, les enfants du peuple qui les obtenaient étaient sûrs de monter dans l'échelle sociale.Elle s'est renforcée après les années 1950, tant que la multiplication du nombre des diplômés était parallèle à celle des emplois qualifiés. Durant près de vingt-cinq ans, l'ascenseur social a donc fonctionné sans faiblir pour ceux qui obtenaient des diplômes. [....]

Parmi les jeunes quittant l'école avec le baccalauréat à la fin des années 1960, soit environ 18 % d'une classe d'âge, 70 % devenaient cadres ou accédaient aux professions intermédiaires. Aujourd'hui, cette probabilité est tombée à 25 % alors que près de 70 % d'une classe d'âge est titulaire de ce même diplôme. Plus encore, une enquête récente de l'Agence pour l'emploi des cadres (APEC) indique que, parmi les jeunes titulaires d'un bac + 4 et occupant un emploi, un tiers deviennent employés. Environ 35 % des jeunes titulaires d'un baccalauréat et d'un niveau supérieur entrés sur le marché du travail en 1998 sont déclassés par rapport aux positions qu'ils auraient occupées en 1990.[...]

Enfin, si le déclassement touche toutes les catégories sociales, il le fait de manière très inégalitaire. D'une part, les petites différences entre les diplômes deviennent de grandes différences lors de l'entrée dans l'emploi. D'autre part, quand le lien entre le diplôme et l'emploi se distend, le capital social, les relations et l'entregent jouent un rôle grandissant dans l'accès aux contrats d'apprentissage, aux stages, aux entretiens d'embauches... Et au bas de l'échelle, il arrive que certains jeunes découvrent que les diplômes ne préservent pas du plafond de verre de la ségrégation et de la mauvaise réputation des quartiers difficiles.[...]

De manière moins spectaculaire, beaucoup d'élèves décrochent de l'école, choisissent de multiplier les petits boulots afin d'entrer, malgré tout, dans le monde du travail. Quel travail peut-on exiger d'un élève qui est dans une formation sans perspectives d'emploi ? Ces élèves et ces étudiants courent le risque de n'être socialisés ni à la culture scolaire ni à celle du monde du travail. L'affirmation un peu rituelle et vaguement hypocrite selon laquelle les études paient toujours ne doit pas masquer le fait que le doute s'installe quant à l'utilité de ces études.[...
]

Dans les classes moyennes, la peur de la chute se manifeste par des phénomènes de fermeture et d'évitement tout aussi marquants. Fermeture sur les avantages acquis et les statuts souvent identifiés à l'intérêt de la nation et de la cohésion sociale quand les agents des services publics et des secteurs économiques protégés par l'Etat se défendent de toutes les

mutations perçues comme des attaques contre leur position sociale. De manière moins politique, les catégories sociales qui en ont les moyens se regroupent et évitent celles qui pourraient les entraîner dans leur chute. Lesplus riches colonisent les centres-villes pendant que les classes moyennes fuient les banlieues difficiles, quitte à payer cette protection par de longues heures de transport.

L'observation des stratégies de choix des établissements scolaires est à cet égard sans ambiguïtés : chacun cherche à fuir la catégorie sociale inférieure dont la fréquentation pourrait, pense-t-on, provoquer le déclassement de ses propres enfants. Aussi assistons-nous à un paradoxe étonnant : alors que la culture de masse et les convictions démocratiques nous rapprochent, chacun cherche à se protéger de ceux qui pourraient le faire descendre. [....]

http://www.linternaute.com/savoir/magazine/photo/les-sportifs-d-antan/les-alpinistes.shtml

Il est des nôtres ....

Hommage posthume à un prof de physique qui n'était pas bégueule et n'hésitait pas à chanter "en allant à Messine ..." version expurgée devant mes filles tout en connaissant l'autre.
Chansons scoutes et chansons de marin à bord de son " navire " bleu qui nous baladait de Ploubalay à Saint Jacut de la mer et du Mont Saint Michel à Saint Malo , des moines aux corsaires et des pierres levées des champs de menhirs aux bunkers de la seconde guerre mondiale il appréciait les chorals de Bach tout autant que le Chant de la Promesse .


Il y croyait et tendait à vivre dans cet esprit chaque jour , avec des haut et des bas tant sur le plan de la santé que sur celui du moral

Du haut du mat de hune où il avait fait sa chambre il avait vue sur l'océan et les cartes marines tapissaient séjour et bibliothèque

Voilà 4 ans à peine qu'il avait hissé la grand voile direction le pays de Rance , à proximité de ses cousines dont il se sentait proche .

Nos grandes sorties furent la mémorial de Caen avec au retour un détour pour l'omelette de la mère Poulard puis la baie du Mont saint Michel , Cancale , la pointe du Groin .
2 semaines plus tard avec les filles la plage , cerf -volant et baignade , châteaux et piscines firent notre bonheur à tous .

Il reste des nôtres , Bernard ; au fond de nos coeurs nous l'emmèneront aux Aresquiers en partant du Rougeret en regardant les balises du " petit ânon" et du" grand ânon "s'il nous est donné de retourner sur cette côte où le phénomène de marée s'exprime pleinement .

Comment traverser la Rance pour la première fois des vacances sans l'entendre dire
" elle est en quoi la Vierge de Bizeu ?
- elle étend les bras ! "

Il ne viendra plus skier au Margériaz en faisant étape chez son ami Loulou , ne me fera pas goûter les oeufs en tripes , ne trichera plus au Monopoly , ne sourira plus de mon
"expérience " de déviation du faisceau de lumière polarisée par les oses ( bien peu sont ceux qui peuvent comprendre cette anecdote ... heureusement )
Il m'a appris à goûter les crêpes au beurre salé et les cônes de glace crème brûlé alors que je remplissais son congélateur de plats de ratatouille ou de blanquette, de bourguignon et de carottes pour les semaines suivant notre départ .
Une camaraderie devenue amitié sans que je cesse de le vouvoyer , depuis près de 20ans .

Je n'ai pas encore bien compris que nous ne nous verrions plus .

Bernard c'est ça , tout le reste et bien plus encore . Présent aux moment sombres comme aux jours plus heureux , un assiette de plus mise à table le dimanche soir , des journées ski avec les enfants , plage avec mes 2 filles ( les garçons ne venant plus en vacances avec moi ) , les toupies , les planeurs - que nous n'auront pas vu au Menez Hom )- le France qui attendait d'être assemblé sur une étagère du garage , "Picou fils de son père " dont il parlait souvent et que j'avais prévu de lui porter cet été , le" shangaïé " que je ne lui rendrai pas .

Il est toujours des nôtres quelque part au creux des souvenirs même si le n° de téléphone 02..... ne s'affichera plus .

samedi 8 mai 2010

sans ombres et en couleurs (2)






Notre voyage d'avril aurait pu durer bien plus longtemps à baguenauder d'un village à l'autre , d'une ville d'histoire romaine à un piton rocheux où sont rappelées les batailles moyenâgeuses , d'un village tout aussi moyen âgeux au bas du pic Saint -Loup


une porte rue de la Savoye
porche donnant sur la rue basse
qui va vers l'église

un des accès à la rue haute qui rejoint la rue basse à l'autre bout du village par la rue des onsuls
à un lieu plus touristique tel les Saintes Maries de la mer , de Tartarin à Daudet .

Nous avons passé Aigues Mortes en laissant Saint Louis et ses murailles pour un autre fois , dépassé Arles en se promettant d'y revenir et de s'arrêter aussi à Orange , Vaison la Romaine , les Antiques de Saint Rémi de Provence


Arrêt en territoire de Camargue







Le long du petit Rhône sont installés des cabanons et il y a seulement quelques années il était possible de vivre de la vente des poisons pêchés dans cette zone où eau fluviale et eau de mer se mêlent .



Les toros des manades - qui n'ont rien de commun avec ceux des corridas - sont



utilisés lors des abrivado , courses camargaises -ou interviennent les raseteurs - et bandidos




Ces activités sont à l'origine d'une signalétique routière particulière .



Les terres inondables de Camargue






sont protégées de la mer par des digues ; des cultures de riz y sont réalisées et leur végétation naturelle est spécifique : tamaris ,


salicornes et plantes halophiles ,





roseaux qui sont ramassés pour en faire des toitures






Les hérons cendrés


les flamands roses







(ici photographiés à Peaugre)





et bien sûr les chevaux qui naissent foncés , deviennent gris puis blanc vers l'âge de 7 ans


Cet écosystème spécifique doit être protégé et c'est ce qui est expliqué de façon à être universellement compris sur des panneaux






Quelques tours de rond points plus tard











et une dernière pensée pour les abrivado que nous retrouverons peut être en août




nous quittâmes les Saintes Maries et prîmes sur la route pour Uzès , cité sur la route du retour sans trop de détours
La fin des vacances en liberté se profilait .... il nous restait à profiter pleinement des quelques jours nous séparant de l'obligation d'être rentrées .

en ombres et en couleurs (1)

Huit jours , non 9 , en vadrouille dans le sud de la France et quand je suis rentrée sur Chambéry un volcan islandais était en éruption et empêchait le trafic aérien Depuis il y a une plate forme pétrolière qui a eu de sérieux soucis et une marée noire qui s'étale au large de la Louisiane , la Grèce vacille sur ses fondations économiques , des déchets dangereux sont toujours déchargés en Inde y confiés à des ferrailleurs , Benoît XVI a des visions ....









02/05/2010 11:58
TURIN (Italie), 2 mai 2010 (AFP) - Benoît XVI: le saint suaire de Turin reflète les "souffrances" de l'humanité

Le saint suaire de Turin reflète les "souffrances" de l'humanité, a affirmé dimanche lors d'une messe en plein air à Turin (nord de l'Italie) le pape Benoît XVI, qui devait dans l'après midi rendre hommage au linceul supposé du Christ.

"Dans le saint suaire nous voyons, comme dans un miroir, nos souffrances dans les souffrances du Christ", a dit le pape.


et l'immigration remplit les églises
"Le cardinal Philippe Barbarin pose la première pierre d'un lieu de culte à Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, prévu pour Pâques 2012. Le lancement de ce projet d'envergure unique en France souligne combien c'est désormais l'immigration (Chaldéens d'Irak, Africains, Libanais, Syriens et Vietnamiens) qui remplit les églises catholiques en France. (Reuters/Robert


l'Union Européenne a du plomb dans l'aile si l'on en croit certains , et les superbes frégates lorsqu'elles ne sont pas oiseaux peuvent assommer Thales et indirectement creuser encore le puits des finances françaises . Au moment où Shanghaï ouvre l'exposition universelle la France a t'elle les moyens de régler de vieilles dettes qui coûtent plus cher que l'entretien de danseuses



par ces messieurs du gouvernement (et autres) du temps de l'exposition universelle de Paris .
Les cancans vont agiter les places boursières qui se dandinent au rythme des informations
diverses qui courent

La vie est bien compliquée quand nous regardons toutes ces informations qui tombent du monde entier .... nous dans notre bulle nous avons profité au jour le jour du bonheur de traîner au soleil , voir le monde à côté de nous , vivre ensemble au quotidien . Rien de compliqué , prendre les choses comme elles viennent , sable et eau de mer ( du bout des orteils ) , boîte de raviolis , zezettes de Sète à rapporter pour partager ainsi que bonbons

et eau chaude pour un thé en fin de pique nique .

Tandis que les grands de ce monde veulent faire une grande lessive anti-terroriste du côté Afghanistan , Pakistan , Irak , Iran moi je faisais sécher notre linge propre .





En rentrant mes filles ont dû - pas forcément de bon gré - subir les conséquences du lavage de linge sale quand il ne se fait pas en famille .


Passer quelques jours aux Matelles avec le jardin en fleurs et les ruelles vides




visiter le fac similé du tombeau de Touthankamon , les 3 sarcophages enclos dans les chapelles , les copies des trésors faîtes par les musées du Caire avec , entre autres des dizaines de statuettes représentant le pharaon défunt destinées à remplir à sa place les tâches auquel il pourrait être appelé ....

http://www.arvi.fr/Nos_voyages/Egypte/2009/Egypte-2009-partie-8/images/16-Tresor_Touthankamon.jpg



passer le petit Rhône sur le bac du Sauvage










et arriver aux Saintes Maries de la mer qui pourrait être à l'origine un lieu de peuplement lié à l'Egypte ancienne





rendre visite à Sarah la noire , sainte patronne


des gitans qui hantent la place de l'église fortifiée ,


Marie Salomé et Marie Jacobé



remonter en "promène touristes" une portion du bras du petit Rhône entre cabanons avec leur carrelets


et le gardian conduisant sa manade au rivage pour le plaisir du badaud et assurer le commerce.






aller à Uzes


pour y rencontrer des souvenirs plein d'enfance






y voir malaxer pâte de réglisse, sirop de glucose ou gélatine en quantité indigeste





et pourtant être tentées par les monceaux de sucreries présentés .


Voilà des vacances que je me plais à évoquer sur cette page pour dire le bonheur de ces journées ... carpe diem

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100502.FAP0294/l-aiea-examine-l-incident-nucleaire-en-inde.html
http://www.vorap2m.com/Platon_Pourquoi.htm